Sous l’influence de diverses cultures de l’Asie du Sud-est – Siamoise, Khmère, Môn, Malaise, Indonésienne, Vietnamienne et Extrême-Orientale de la Chine et du Japon – mais aussi des traditions bouddhistes issues de l'Inde, la Thaïlande est le résultat d’un métissage culturel réussi. Première destination touristique au monde, sa cuisine tout particulièrement marque les esprits. Mondialement connue et appréciée, la cuisine thaïlandaise est de toutes les nationalités gastronomiques celle qui offre un univers culinaire très varié. Du plus grand hôtel jusqu’à la gargote au bout d’un dédale de rues et de ruelles, la grande variété de plats authentiques et traditionnels, va au-delà de l’imagination gustative.
Une cuisine aux multiples nuances
Fort heureusement il n’est pas indispensable de franchir la porte d’embarquement pour voyager sous d’autres latitudes pour découvrir cette cuisine. Il suffit pour cela de franchir la porte de l’un des restaurants wok à Paris pour goûter à la cuisine thaïlandaise le temps d’un repas. Et quel plaisir pour les fins palais, que de découvrir toute la richesse de cette cuisine exceptionnellement inventive, parfumée et surtout explosive.
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La cuisine thaïe se caractérise certes par l’utilisation de plantes aromatiques, de condiments, d’épices – la coriandre, l’ail, le turméric ou galanga de montagne, la citronnelle thaïe, le pandanus, les feuilles de bergamote, la cardamome, la badiane, le tamarin sans oublier le gingembre, le basilic et la menthe notamment – mais aussi et surtout de piments. Entre le « prik kee nu lueng », le « prik kee nu » voire le « prik yuak », « prik chee fah » et le « prik thaï », les amateurs d’harissa n’ont qu’à bien se tenir tant les piments thaïlandais peuvent faire l’effet d’une bombe atomique en bouche. Fort heureusement, pour les non-érudits, les non-habitués, les plats peuvent être branchés en mode occident et ne pas être si épicés que ceux proposés localement en Thaïlande. Quoi qu’il en soit, les vrais puristes de la cuisine thaïlandaise ne peuvent se passer de la saumure de poisson ni de maengdana. Pour l’anecdote, mieux vaut ne pas savoir de quoi il retourne. Et pour cause, le maengdana n’est autre que la sécrétion glandulaire du lethocerus indicus, vague cousin de la blatte. Et puis après tout, pourquoi pas, les insectes ne sont-ils pas l’avenir de l’alimentation mondiale ?! Et, qui plus est, les escargots font bien partie de la grande gastronomie à la française !
Bref, entre les potages, les salades composées de produits de la mer, les plats – ailes de poulet farcies, brochettes de porc mariné, noodle boat, poulet frit aux noix de cajou, canard mariné dans la sauce soja par exemple – ou encore l’incontournable riz frit thaïlandais sans oublier en dessert les met kanoun – qui sont à la Thaïlande ce que les calissons sont à Aix-en-Provence – la cuisine thaïe est colorée, délicieuse tout simplement. Difficile d’ailleurs de ne pas saucer son assiette. La dégustation ne serait pas complète sans le maniement des baguettes. En effet, autant faire appel à sa curiosité jusque dans les moindres détails.
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